Au fil des années, notre corps subit une transformation inéluctable : le vieillissement. Ce processus naturel, aux multiples facettes, se manifeste par des changements physiques et physiologiques graduels, affectant notre santé et notre bien-être. Parmi les acteurs clés de ce phénomène complexe, les hormones jouent un rôle essentiel en orchestrant l’équilibre délicat de notre organisme. Mais comment ces messagers chimiques influencent-ils le cours du vieillissement ?
Impact sur la Peau
La peau, enveloppe protectrice de notre corps, est l’une des premières victimes visibles du vieillissement. Avec le temps, elle perd progressivement son élasticité, sa fermeté et son niveau d’hydratation, laissant ainsi place à l’apparition de rides et d’autres marques du temps. Ces altérations cutanées sont étroitement liées à l’activité hormonale.
Pour illustrer ce lien, il convient d’examiner l’importance des hormones dans le maintien de l’élasticité et de la fermeté de la peau. Ces caractéristiques dépendent en grande partie de deux protéines clés : le collagène et l’élastine. La synthèse de ces protéines est stimulée par les hormones sexuelles, telles que les œstrogènes chez les femmes et la testostérone chez les hommes.
Toutefois, comme souligné par DHEA santé, avec l’avancée en âge, la production hormonale diminue naturellement, entraînant ainsi une réduction de la synthèse du collagène et de l’élastine. Cette diminution se traduit par une perte de fermeté cutanée, une peau plus fine et l’émergence de rides, en particulier au niveau des zones sensibles comme les yeux, la bouche et le front.
De plus, l’hydratation de la peau est également sous l’influence des hormones. Les hormones antidiurétiques, telles que l’aldostérone, favorisent la rétention d’eau dans l’organisme, y compris au niveau des couches profondes de la peau. Toutefois, avec l’âge, la sécrétion de ces hormones diminue, ce qui peut entraîner une peau plus sèche, rugueuse et sujette aux irritations.
Conséquences métaboliques
Outre son effet sur la peau, l’action des hormones se fait aussi sentir sur le métabolisme. Notamment, le métabolisme basal, responsable de notre dépense énergétique quotidienne, est partiellement régulé par les hormones thyroïdiennes. Une diminution de leur production, courante avec le vieillissement, peut entraîner une baisse du métabolisme basal, favorisant ainsi une prise de poids plus facile.
De même, les hormones sexuelles interviennent dans la distribution des graisses corporelles. La diminution des œstrogènes chez les femmes et de la testostérone chez les hommes peut encourager l’accumulation de graisses abdominales, un facteur de risque pour la santé cardiovasculaire.
Les changements hormonaux liés à l’âge ont également un impact direct sur le poids et la composition corporelle. La diminution du métabolisme basal, mentionnée précédemment, peut contribuer à la prise de poids. En outre, la diminution de la masse musculaire, courante avec l’âge, est en partie attribuable à la baisse de la production de testostérone. Cette diminution s’accompagne souvent d’une augmentation de la masse grasse, altérant ainsi la composition corporelle au détriment de la santé.
Par ailleurs, le système squelettique, responsable de notre soutien et de notre mobilité, subit également l’influence des hormones. Avec le temps, la densité osseuse diminue, accroissant ainsi le risque de fractures, notamment d’ostéoporose. Ce phénomène est étroitement lié aux modifications hormonales, en particulier à la réduction de la production d’œstrogènes chez les femmes et de testostérone chez les hommes.
Dernière mise à jour le 28 avril 2024